L’égalité des genres ne peut être réalisée sans s’attaquer aux méfaits passés et actuels du colonialisme, du racisme et du sexisme. Le droit colonial a eu et continue d’avoir des effets dévastateurs sur les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones. L’État canadien continue de refuser aux femmes, aux filles et aux personnes 2ELGBTQQIA autochtones la même protection et le bénéfice de la loi, ce qui les fait vivre de manière disproportionnée la pauvreté, la violence, l’incarcération et d’autres résultats négatifs.
Le FAEJ s’est engagée à donner la priorité à la réconciliation et à œuvrer pour la décolonisation dans nos positions au tribunal et à travers notre plaidoyer pour la réforme du droit. Nous avons soutenu le travail acharné des femmes autochtones et des féministes pour éliminer la discrimination sexuelle de la Loi sur les Indiens, notamment par the truchement de litiges avec l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC) à la Cour suprême du Canada, litiges devant la Cour d’appel de l’Ontario, et des plaidoyers continues. Nous avons également poussé les tribunaux à utiliser l’art. 15 de la Charte en tant qu’outil pour lutter contre la sur-incarcération des Autochtones, et des femmes autochtones en particulier.
En même temps, le FAEJ reconnaît les limites inhérentes du droit colonial canadien dans la réalisation de la justice pour les femmes et les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones – et prendra des mesures pour mieux comprendre notre relation avec les diverses traditions juridiques autochtones qui existent sur l’île de la Tortue. Nous nous allierons également aux personnes et organisations autochtones dans nos efforts de revendication.