Le discours de haine viole les droits à la dignité des femmes et des personnes de divers genres. La dérision, l’hostilité et les abus encouragés par le discours de haine ont un effet négatif profond sur le sentiment d’estime de soi, de dignité et de sécurité de l’individu, fondement de sa liberté de participer pleinement à la société démocratique. Les femmes et les personnes de genres divers, en particulier celles qui vivent aux intersections multiples de l’oppression, sont confrontées à des risques accrus d’être ciblées par des discours de haine enracinés dans la misogynie, le sexisme, le racisme, le capacitisme, l’homophobie, la transphobie et d’autres forces d’oppression.
En tant qu’intervenant devant la Cour suprême du Canada dans ses principales causes de discours de haine, notamment R c Keegstra, Canada (Commission canadien des droits de la personne) c Taylor, et la Saskatchewan (Commission des droits de la personne) c Whatcott, Le FAEJ a fait valoir que les contestations contre la réglementation du discours de haine doivent prendre en compte et engager les droits à l’égalité autant que la liberté d’expression, car la promotion délibérée de la haine contre un groupe érode fondamentalement les droits à l’égalité des membres du groupe ciblé. Grâce à ces interventions et à notre travail avec des experts de partout au Canada, le FAEJ a développé une expertise dans la relation entre le discours de haine misogyne et sexiste et l’égalité des genres.
Le FAEJ a également développé une expertise sur l’impact genré de la haine en ligne et de la violence facilitée par la technologie. Le FAEJ élabore actuellement une position sur la réglementation des plateformes numériques dans une perspective d’égalité des genres. Nous continuerons de plaider pour un espace numérique sûr et égal pour tous.