Voici la FAQ sur la mise à jour au mandat du FAEJ, expliqué dans cette annonce. Vous trouverez le mandat ici. Pour les définitions, veuillez consulter le Glossaire des termes 2SLGBTQI d’Egale.
En quoi cela change-t-il les travaux du FAEJ? (Quelle incidence cela aura-t-il sur nos enjeux particuliers?)
Puisqu’il n’est pas toujours possible de prévoir les complexités et les possibilités qui se présentent lorsqu’une organisation élargit ses travaux, la réponse complète à cette question évoluera tranquillement au fil du temps. Mais une chose est certaine : les travaux du FAEJ pour promouvoir l’égalité des femmes garderont la même intensité. En outre, maintenant que le FAEJ inclut explicitement les personnes non-binaires et toutes les personnes trans (pas seulement les femmes trans), nous pouvons examiner de nouvelles possibilités de réforme du droit, de litiges ou d’éducation du public qui visent principalement les personnes non-binaires et les personnes trans. Ces travaux seront entrepris en collaboration et en alliance avec les communautés nonbinaires et trans. Enfin, la mise à jour du mandat du FAEJ nous encouragera à continuer de faire en sorte que notre façon d’aborder la discrimination fondée sur le genre soit nuancée et inclut toutes les personnes qui subissent la discrimination fondée sur le genre.
Le FAEJ n’a-t-il pas toujours mené ces travaux?
Pas explicitement. De 1985 à 2015, nos travaux étaient centrés sur les droits des femmes cisgenres. En même temps, beaucoup de succès juridiques réalisés le FAEJ – comme la reconnaissance du harcèlement en milieu de travail, ou une définition rigoureuse et affirmative du consentement – ont profité également à d’autres personnes que les femmes cisgenres.
En 2015, nous avons modifié nos politiques afin de préciser que nous travaillons pour le bien-être de toutes les femmes et les filles qui s’identifient comme telles. Nous avons adopté ce changement de politique officiel afin de préciser clairement que nos travaux axés sur les femmes incluent aussi bien les femmes cis que les femmes trans.
Maintenant, avec cette mise à jour du mandat, le FAEJ s’engage à promouvoir l’égalité réelle des femmes cis et trans, des personnes trans, intersexes, de genre non conforme, de genre queer, au genre fluide, agenre, bigenre et non-binaires. Ce changement est conforme à nos plus de trente-sept années de défense des droits à l’égalité réelle des genres pour les personnes confrontées à la discrimination selon le genre. Ainsi, nous emboîtons le pas à d’autres organisations nationales d’égalité des genres qui ont déjà apporté ce changement.
Même s’il s’agit d’un changement longtemps attendu étant donné le paysage canadien des droits de la personne et de la tendance déjà établie par d’autres organisations d’égalité des genres, il représente un nouveau chapitre dans les travaux du FAEJ, un chapitre que nous avons très hâte d’entreprendre.
Que signifie « discrimination fondée sur le genre » au FAEJ?
L’égalité des genres est atteinte lorsque les personnes de tout genre jouissent des mêmes droits, responsabilités et possibilités. Lorsque l’identité de genre d’une personne ou son expression de genre lui cause un désavantage sur le plan social, politique ou économique, cette personne subit de la discrimination fondée sur le genre.
Au moment de la création du FAEJ, la compréhension dominante de la discrimination fondée sur le genre était que les femmes étaient celles qui connaissaient un désavantage social, politique et économique par rapport aux hommes. C’est ainsi que le FAEJ avait encadré sa défense des droits à l’égalité des genres.
À cette époque, les personnes transgenres, de genre non conforme, bispirituelles et autres subissaient également la discrimination fondée sur leurs genres. Ces identités n’étaient pas reconnues dans la société ordinaire, et la discrimination contre les personnes qui s’identifiaient ainsi était rendue invisible.
Aujourd’hui, tous les codes des droits de la personne au Canada reconnaissent la discrimination contre les personnes trans et de genre non conforme comme étant une discrimination fondée sur l’identité de genre ou l’expression de genre. Ce sont des formes de discrimination fondée sur le genre.
Dans la société canadienne, les femmes cis et trans, les personnes trans, intersexes, de genre non conforme, de genre queer, au genre fluide, agenres, bigenres et non binaires subissent toutes la discrimination selon le genre. Le FAEJ s’est engagé à promouvoir leur égalité réelle, conformément à nos plus de trente-sept ans de défense des droits à l’égalité des genres pour les personnes qui subissent la discrimination fondée sur le genre.
Le FAEJ fait-il toujours partie du « mouvement des femmes »?
Oui!
Ce sont des femmes qui ont créé et habilité le FAEJ. Nous sommes fières de faire partie du mouvement des femmes, et nous y serons toujours liés d’une manière ou d’une autre. Cependant, le mouvement des femmes n’a pas saisi toutes les facettes de la discrimination fondée sur le genre. En plus du mouvement des femmes, le FAEJ fait également partie du mouvement féministe qui fait la promotion de la justice des genres et de la fin à la discrimination fondée sur le genre.
Prétendons-nous posséder une expertise que nous ne possédons pas?
La réponse simple est que nous ne possédons pas d’expertise. De 1985 à 2015, la défense des droits du FAEJ portait principalement sur les droits des femmes cisgenres. Avec ce mandat mis à jour, nous nous engageons à faire mieux et à inclure les expériences des personnes trans et non binaires dans nos travaux. Nous sommes excités d’apprendre, de collaborer et de suivre la direction des communautés et organisations trans qui sont depuis longtemps au premier plan des droits des personnes trans. Nous sommes heureux d’établir des relations durables et de nous présenter en solidarité avec elles.
Pourquoi votre mandat à jour n’inclut-il pas les personnes bispirituelles?
Certaines personnes bispirituelles – un terme général qui englobe la diversité de genre et sexuelle dans de nombreuses collectivités autochtones – subissent également la discrimination fondée sur le genre. À titre d’organisation coloniale évoluant dans le système juridique canadien, le FAEJ mènera un processus d’apprentissage en consultation avec des organisations et des personnes bispirituelles afin d’établir la pertinence de l’inclusion des personnes bispirituelles dans notre mandat. Le FAEJ appuie fortement la création d’ordres juridiques autochtones. S’agissant de systèmes juridiques fondés sur les traditions juridiques autochtones, les ordres juridiques autochtones sont mieux placés pour promouvoir le droit à l’égalité pour les personnes bispirituelles que le système colonial canadien.