Letter to Prime Minister Harper / Lettre au Premier Ministre du Canada
(version française suit)
June 12, 2013
The Right Honourable Stephen Harper, P.C., MP
Prime Minister of Canada
80 Wellington Street
Ottawa, ON K1A 0A2
Dear Prime Minister:
We, the undersigned organizations and women’s human rights defenders, are deeply concerned regarding Canada’s actions during the ongoing 23rd Session of the United Nations Human Rights Council (HRC), which have weakened the annual HRC resolution on violence against women. As it stands now, the resolution fails to reflect the views of many governments and civil society organizations regarding the crucial linkages between sexual and reproductive health and rights issues and the resolution theme of “sexual violence.”
In the past, the Government of Canada has taken a leadership role in seeking to create advances to protect women from violence, as recent as April 11, 2013 when Canada pledged $5 million to G8 efforts targeting sexual violence in conflict zones.
The approach to the new resolution has been regressive. It represents a serious attack on women’s rights and the health and wellbeing of survivors of sexual violence. The Government of Canada has used its role as chair of the negotiations to block commitment to provide access to a comprehensive package of services that are essential to survivors of sexual violence. Numerous governments and civil society organizations insist that these services must explicitly include: access to essential sexual and reproductive health services including emergency contraception, safe abortion (including review of laws that restrict access to abortion in cases of pregnancy resulting from rape), post-exposure prophylaxis for HIV infection, and diagnosis and treatment for sexually transmitted infections. In addition to this, the Canadian government has blocked the inclusion of references to critical prevention strategies, including providing comprehensive sexuality education to adolescents, which challenge gender stereotypes and norms and promote gender equality, therefore contributing to eliminating all forms of gender-based violence, stigma and discrimination.
Blocking references to the full realization of women’s human rights, by refusing to secure the access of survivors of sexual violence to essential sexual and reproductive health services, constitutes not only a troubling departure from Canadian law but also legally-binding international treaties to which Canada is a party, including the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women (CEDAW), International Covenant on Economic, Social and Cultural Rights (ICESCR), and the International Covenant on Civil and Political Rights (ICCPR). Moreover, this position alienates Canada’s traditional allies, who continue to express grave concern regarding Canada’s failure to recognize the linkages between sexual and reproductive health and rights and sexual violence.
In addition to concerns about the content of the resolution, we are concerned about the tone of the negotiation process. Actions of the Government of Canada, which chairs negotiations of the annual HRC resolution on violence against women, have hampered the negotiation process. This has included circulating drafts of the resolution only a short time before negotiation meetings thereby hindering other governments’ abilities to engage meaningfully in the negotiations, and not including numerous critical proposals pertaining to sexual and reproductive rights and health that were made during negotiations that had broad support from governments and received no opposition comments.
We call on the Canadian government to include (at a minimum) the following operational provisions in the text, which commit to:
1. Providing survivors of sexual violence with essential sexual and reproductive health services;
2. Providing comprehensive sexuality education to adolescents which would promote not just sexual and reproductive health and rights but also gender equality, and hence reduce gender-based violence; and
3. Reviewing abortion laws and regulations that restrict or deny access to safe abortion in cases of pregnancy resulting from rape.
Failing to include these references represents a significant roll back on international agreements, including the recent 57th Session on the Commission on the Status of Women (CSW), which will result in serious consequences for women’s rights at the UN, and at the national level, including for survivors of sexual violence.
In line with the above recommendations, at a minimum, this resolution must reflect and not deliver less than what was agreed at this past CSW. We trust that you will take this matter seriously by taking immediate action to ensure the full integration of the above into the text.
Sincerely,
(Please see list of signatories below)
CC: Honourable John Baird, P.C., MP
Minister of Foreign Affairs
House of Commons
Ottawa, ONK1A 0A6
CC Paul Dewar
NDP Foreign Affairs Critic
House of Commons
Ottawa, ONK1A 0A6
CC Bob Rae
Liberal Foreign Affairs Critic
House of Commons
Ottawa, ONK1A 0A6
_______________________________________________________________
Version française:
Le 12 juin 2013
Le Très honorable Stephen Harper, P.C., député
Premier ministre du Canada
80, rue Wellington
Ottawa, ON K1A 0A2
Monsieur le Premier ministre,
Nous, les organisations soussignées et défenseurs des droits humains des femmes, sommes profondément inquiets en ce qui concerne les actions du Canada au cours de la 23e Session en cours du Conseil des droits de l’homme (CDH), actions qui ont affaibli la résolution annuelle du CDH sur la violence contre les femmes. À l’heure actuelle, cette résolution ne reflète pas les vues de nombreux gouvernements et organisations de la société civile concernant des liens cruciaux entre les questions de droits de santé sexuelle et reproductive et le thème de la résolution : la «violence sexuelle».
Par le passé, le gouvernement du Canada a exercé un rôle de leadership en privilégiant des avancées pour protéger les femmes contre la violence, et ce aussi récemment que le 11 avril 2013, lorsque le Canada a promis de contribuer 5 millions de dollars aux efforts du G8 pour contrer la violence sexuelle dans les zones de conflit.
L’approche de la nouvelle résolution a été régressive. Elle représente une atteinte grave aux droits des femmes et à la santé et au bien-être des victimes de violences sexuelles. Le gouvernement du Canada a utilisé son rôle en tant que président des négociations pour bloquer l’engagement de fournir l’accès à un ensemble complet de services qui sont essentiels aux survivant-e-s de violences sexuelles. De nombreux gouvernements et organisations de la société civile insistent sur le fait que ces services doivent inclure explicitement: l’accès aux services essentiels de santé sexuelle et reproductive, y compris la contraception d’urgence, l’avortement sans risque (dont une révision des lois qui restreignent l’accès à l’avortement en cas de grossesse résultant d’un viol), la prophylaxie post-exposition en cas d’infection au VIH, et le diagnostic et le traitement des infections sexuellement transmissibles. En plus de cela, le gouvernement canadien a empêché l’inclusion de références à des stratégies essentielles de prévention, dont l’apport d’une éducation sexuelle complète aux adolescent-e-s, afin de remettre en question les stéréotypes et les normes entre les sexes et d’encourager l’égalité entre les sexes, contribuant ainsi à l’élimination de toutes les formes de violence fondée sur le sexe, la stigmatisation et la discrimination.
Le fait d’empêcher les références à une actualisation complète des droits humains des femmes, et de refuser de garantir l’accès des victimes de violences sexuelles aux services de santé sexuelle et reproductive essentiels, constitue non seulement une transgression inquiétante de la loi canadienne, mais aussi des traités internationaux juridiquement contraignants dont le Canada est partie, notamment la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. En outre, cette position aliène les alliés traditionnels du Canada, qui continuent à exprimer leur profonde préoccupation concernant l’échec du Canada à reconnaître les liens entre la santé, les droits sexuels et reproductifs et la violence sexuelle.
En plus de nos préoccupations au sujet du contenu de la résolution, nous sommes préoccupés par le ton du processus de négociation. Les actions du gouvernement du Canada, qui préside les négociations de la résolution annuelle du CDH sur la violence contre les femmes, ont entravé ce processus. Le gouvernement a notamment attendu la dernière minute avant les réunions de négociation avant de faire circuler des libellés de la résolution, entravant ainsi la capacité des autres gouvernements à s’engager de façon constructive dans les négociations, et n’y intégrant pas de nombreuses propositions importantes relatives à la santé et aux droits sexuels et reproductifs qui avaient été faites au cours des négociations, avaient recueilli un large soutien des gouvernements et n’avaient reçu aucun commentaire d’opposition.
Nous demandons au gouvernement canadien d’inclure (au minimum) les dispositions opérationnelles suivantes dans le texte, en s’engageant à:
- Fournir aux victimes de violences sexuelles des services essentiels de santé sexuelle et reproductive;
- Offrir une éducation complète à la sexualité des adolescent-e-s qui ne se contente pas de favoriser la santé et les droits sexuels et reproductifs, mais priorise aussi l’égalité des sexes, et donc une réduction de la violence fondée sur le sexe,
- Examiner les lois et règlements qui limitent ou interdisent l’accès à l’avortement en cas de grossesse résultant d’un viol.
Le défaut d’inclure ces références représente un recul significatif de nos engagements pris dans des accords internationaux, y compris lors de la récente 57ème session de la Commission de la condition de la femme, ce qui entraînera de graves conséquences pour les droits des femmes à l’ONU et au niveau national, y compris pour les victimes de violences sexuelles.
En accord avec les recommandations précitées, cette résolution doit, au minimum, refléter ce qui avait été convenu à la précédente Commission de la condition de la femme et ne livrer rien de moins Nous espérons que vous tiendrez cette affaire pour importante en prenant des mesures immédiates pour assurer au texte final la pleine intégration de ce qui précède.
Cordialement,
(signataires ci-dessous)
CC: l`Honorable John Baird, P. C., député
Ministre des Affaires étrangères
Chambre des Communes
Ottawa, ON K1A 0A6
CC Paul Dewar
Porte-parole néo-démocrate en matière d’affaires étrangères
Chambre des Communes
Ottawa, ON K1A 0A6
CC Bob Rae
Critique officiel des affaires étrangères pour le Parti libéral du Canada
Chambre des Communes
Ottawa, ON K1A 0A6
_______________________________________________________________
Signatory organizations/organisations signataires:
Action Canada for Population and Development (ACPD)
Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF)
Akahata
Amnesty International Canada
ASTRA Central and Eastern European Women’s Network for Sexual and Reproductive Rights and Health
ASTRA Youth Central and Eastern European Women’s Network for Sexual and Reproductive Rights and Health
Canadian Auto Workers Union (CAW)
Canadian Association of Elizabeth Fry Societies
Canadian Association of Social Workers
Canadian Council for International Co-Operation (CCIC)
Canadian Council of Muslim Women (CCMW)
Canadian Federation for Sexual Health
Canadian Federation of Business and Professional Women
Canadian Federation of University Women (CFUW)
Canadians For Choice
Canadian Union of Postal Workers
Canadian Unions of Public Employees (CUPE)
Canada Without Poverty
Canadian Women’s Foundation/Foundation canadienne des femmes
Center for Reproductive Rights
Coalition of African Lesbians (CAL)
Communications, Energy and Paperworkers Unions of Canada
Creating Resources for Empowerment in Action (CREA)
Development Alternatives with Women for a New Era (International)
Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR)
Fair(e) Enough Inc.
Federation for Women and Family Planning, Poland
Global Youth Coalition on HIV/AIDS (GYCA)
Harmony House, Ottawa, ON
International Women’s Health Coalition (IWHC)
Institute for International Women’s Rights – Manitoba
MATCH International
McLeod Group
Minority Women in Action (MWA)
Mouvement Français pour le Planning Familial
National Council of Women Canada
Ontario Federation of Labour
Oxfam Canada
Public Service Alliance of Canada (PSAC)
Transition House Association of Nova Scotia
Rutgers WPF
Sexual Rights Initiative (SRI)
West Coast Women’s Legal Education Action Fund (LEAF)
Women’s Legal Education Action Fund (LEAF)
World Federalist Movement – Canada
Youth Coalition for Sexual and Reproductive Rights
YWCA Canada
Signatory women’s human rights defenders/défenseurs des droits humains des femmes signataires:
Aidan McFarlane
Alecsa Mackinnon Blair
Alexa Johns
Alexandria Novokowsky
Allison Webster
Amelie Laporte
Amy thirst
Andrea Fernandez
Angela Huser
Ann Braithwaite
Anna Veeder
Annabelle Mineault
Annapurna Moffatt
Anne Langdji
Anni Buelles
Ashley Wheaton
Ashmeela Ahmad
Barbara Lyske
Bedelia Bloodyknuckle
Bonnie Pearson
Brendan Glauser
Brian Delaney
Canadians for Choice
Carol Leigh
carolyn johnston
Carolyn Rumsey
Cheryl Dendoff
Christiane Nkolo
Claire Cameron
Claire Duffy
Claudine Jacques
Craig Peters
Crystal Casey
Dan German
Daniel Cayley-Daoust
Daniel van Heest
David Rogalsky
Deane Aguilar
Deanna Ogle
Devon Crick
Devon MacFarlane
Diana Sarosi
Elizabeth Dandy
Elizabeth Pickett
Erika Reis
Evan Johnston
Forrest Wieler
France Laferriere
Franki Harrogate
Fraser Mackinnon Blair
Georgia Foster
Gladu de Vette Alexia
Gladys Radek
Gordon Hill
Heather Burley
Heather Gibb
Hilary Brown
Ian Weniger
Isaac Campbell
Jacqueline Hansen
Jamie Eberle
Jamie Murray
Jane Doyle
Janine Farrell
Jeff deValk
Jennifer Burgess
Jennifer Kaleta
Jo-Ann Rodrigues
Joni Di Placido
Jonquil Garrick
Josh Lepinsky
Josie Baker
Joyce Arthur
Julie Caron
Julie White
K B
Kathleen Heaney
Katherine MacDonald
Kathleen May
Katrina Nokleby
Kayla Vick
Keith Higgins
Kelsey Croft
Kristine St-Pierre
Lana Fox
Laura Manning
Laura Track
Laura Wershler
Laurie Martin
Leigh Elliott
Leigh Naturkach
Leilani Farha
Leonie Johns
Linda MacDonald
Lindsay Bush
Lindsay Roberts
Lisa Blair
Lisa Redekop
Llynn Byrne
lori hirtelen
Lorlie Copeland
Lorraine Serrano
Margaret S. Martin
Marie Cuillerier
Marie Hammond-Callaghan
Marie Lemay
Marie Shoup
Marilyn Carpenter
Mark Olacke
Martha Villeda
Martin Dufresne
Mary Leong
Mayssam Zaaroura
Michael Beck
Mike Thorpe
Monique Cuillerier
naima mussarat
Nancy manderson
Noorin Dahya
Olga Gil
Pat Bailey
Paul Hannon
Philip Ogyny
Raheena D
Randy Tyson
Rebecca Langstone
Reece Sellin
ripika kapoor
Rita Kodida
Robin Sundstrom
Rosario Castro
Sally Armstrong
Sarah Kennell
Scarlett Lake
Scott Long
Seanna Nichol
Senthuri Paramalingam
Shannon Hardy
Shannon Lloyd
Sharon Froese
Sharon Goldberg
Shawn Des Jardins
Shelby Smith
Shobana Rajan
Simone Manley
Sonja Boon
Stephen Dick
Stephen Mounsey
Susan Russell
Sylvie Denault
Tara Stout
Tharmini Kuhathasan
Trevor Phillips
Tricia-Dawn Parker
Turia Hudsmith
Vera Peters
Vince Clements
Yvonne Sullivan
Zuly Trujillo