We, the Aboriginal Law Students’ Association, Association for Women At Risk Everywhere, the University of Ottawa Association of Women and the Law, and the Women’s Legal Education and Action Fund (Ottawa Branch), along with fellow members of the University of Ottawa Faculty of Law, condemn the conversation that took place between Patrick Marquis, Alexandre Larochelle, Michel FournierSimard, Alexandre Giroux, and RobertMarc Tremblay regarding SFUO President Anne-Marie Roy.
The conversation was a brutal depiction of rape culture. Rape culture is the systemic and pervasive normalization of sexual violence against women and gender minorities. As a result, rape culture is harmful because it offers a narrow definition of sexual assault, readily denies women’s experiences of sexual assault and harassment, and perpetuates violent and misogynistic remarks such as those made by Michel FournierSimard, Alexandre Larochelle, Patrick Marquis, RobertMarc Tremblay and Alexandre Giroux.
Degrading remarks about a woman’s person are sometimes shrugged off as a joke between friends and deemed harmless. Patrick Marquis stated, “I would never say that kind of thing out in the public but when it was a private conversation I guess it slipped my mind that that’s really not acceptable.” The fact remains however, that the distinction between private and public is irrelevant comments of this nature are always unacceptable, and the conversation should not be dismissed as merely private social media dialogue between friends. Moreover, Mr. Marquis mentioned his decision to resign was based on the receipt of hate mail and threats which made him feel unsafe in his position. While we recognise how difficult it is to be in a public position where one is a recipient of threats and hate, we do not condone the use of violence or threats of violence as a way of trying to heal from or deal with this type of situation. We urge the men involved to consider how these types of conversations make women feel unsafe in their daily lives, and how engaging in these types of conversations merely perpetuates the experiences that Patrick Marquis suffered through himself.
After learning of her intention to publicize the conversation, Ms. Roy was threatened with legal action by four of the men involved. We commend Ms. Roy for bravely speaking out and releasing the information she was given. The fact that these men, who were peers of Ms. Roy, felt comfortable discussing her using vulgar, offensive, and violent language shows their complete disregard for her as a person and her position as SFUO President. Discrimination and the perpetuation of gender-based inequality cannot be allowed to remain shrouded behind closed doors. The personal remains political.
In light of these events and the ongoing investigation into sexual assault allegations against members of the University of Ottawa men’s hockey team, we know all too well the devastating impact rape culture can and does have on women, girls, and other gender minorities. In a society where gender-based sexual violence is normalized and treated as an inevitable byproduct of societal values and attitudes, more needs to be done to educate, raise awareness, and actively combat rape culture.
We need to promote open and honest dialogue about sexual assault, sexual violence, and larger systemic issues on our campus and in society in general. This includes a focus on bystander intervention. Silence perpetuates rape culture. Being a passive participant in a conversation where blatantly offensive statements are being made is participatory and signals acquiescence. Everyone on campus—and everywhere—deserves to attend school, go to work, and live their lives free of sex and gender-based discrimination, threats of violence, and marginalization. As we are an academic community, we need to create safer spaces and encourage open dialogue about rape culture and preventing violence against women and gender minorities.
We are grateful for Ms. Roy’s leadership and applaud her courage for speaking out. We look forward to working with her, our university administration, and wider community to educate and raise awareness about rape culture.
In solidarity,
ALSA
AWARE
LEAF Ottawa
UOAWL
Déc aration commune concernant la culture de viol sur le campus
L’Association des étudiantes et étudiants autochtones en droit, l’Association for Women At Risk Everywhere, l’Association nationale de la femme et du droit de l’Université d’Ottawa et le Fonds d’éducation et d’action juridique pour les femmes (division Ottawa), ainsi que d’autres membres de la Faculté de droit de l’Université, condamnent la conversation qui a eu lieu entre Patrick Marquis, Alexandre Larochelle, Michel FournierSimard, Alexandre Giroux et RobertMarc Tremblay au sujet de la présidente de la FÉUO, Anne-Marie Roy.
Cette conversation est une forme féroce de culture de viol, une normalisation systémique et généralisée de la violence sexuelle faite aux femmes et aux minorités de genre. En conséquence, la culture du viol est nuisible en cela qu’elle définit étroitement l’agression sexuelle, nie les expériences d’agression sexuelle et de harcèlement des femmes et perpétue les remarques misogynes et violentes telles que celles proférées par Michel FournierSimard, Alexandre Larochelle, Patrick Marquis, RobertMarc Tremblay et Alexandre Giroux.
Des remarques dégradantes sur la personne d’une femme sont parfois considérées comme une blague entre amis et jugées inoffensives. Pour citer Patrick Marquis:
«Je ne dirais jamais ce genre de choses en public. Mais, puisqu’il s’agissait d’une conversation privée, je suppose qu’il ne m’est pas venu à l’esprit que cela n’est vraiment pas acceptable ». Le fait demeure toutefois que la distinction entre public et privé n’est pas pertinente. Des commentaires de cette nature sont toujours inacceptables et la conversation ne devrait pas être rejetée comme un simple dialogue sur média social entre amis, purement privé. En outre, M. Marquis a mentionné qu’il a démissionné suite à des lettres haineuses et des menaces qui le plaçaient dans une situation dangereuse. Nous reconnaissons la difficulté de se trouver dans une position publique et de recevoir des menaces et des lettres haineuses. Nous ne tolérons pas l’usage de la violence ou de menaces comme un moyen de tenter de régler ou de traiter ce type de situation. Nous exhortons les hommes à songer à la façon dont ce genre de conversations menace les femmes dans leur quotidien et de reconnaître que d’y prendre part ne fait que perpétuer ce que Patrick Marquis vit maintenant.
Après avoir été saisis de l’intention de Mme Roy de diffuser la conversation, les quatre hommes impliqués l’ont menacé de poursuites judiciaires. Nous félicitons Mme Roy d’avoir courageusement divulgué l’information. Le fait que ces hommes, qui étaient ses pairs, se soient sentis à l’aise de discuter d’elle de façon vulgaire, offensante et violente montre leur mépris pour elle en tant que personne et comme présidente de la FÉUO. Il ne faut pas autoriser la discrimination et la perpétuation de l’inégalité fondée sur le sexe à se dérouler derrière des portes closes. Le personnel demeure politique.
Ces événements et l’enquête en cours sur les allégations d’agression sexuelle contre les membres de l’équipe de hockey masculin de l‘Université d’Ottawa mettent en lumière les effets dévastateurs que la culture de viol peut avoir sur les femmes, les filles et les autres minorités de genre. Lorsque la violence sexuelle basée sur le genre est normalisée et traitée comme une conséquence inévitable des valeurs et des attitudes de la société, il faut faire plus pour éduquer, sensibiliser et lutter contre la culture de viol.
Nous devons promouvoir un dialogue ouvert et honnête au sujet de l’agression et de la violence sexuelles ainsi que des questions systémiques plus larges sur notre campus et dans la société en général. Cela comprend mettre l’accent sur l’intervention des passants. Le silence perpétue la culture de viol. Être un participant passif dans une conversation où des déclarations manifestement offensantes sont faites constitue un acte participatif et est synonyme d’acquiescement. Nous méritons tous, sur le campus et partout ailleurs, d’aller à l’école et au travail et de vivre notre vie sans discrimination fondée sur le sexe et le genre, sans menaces de violence et sans marginalisation. Nous sommes une communauté universitaire et nous devons créer des espaces sûrs, encourager un dialogue ouvert sur la culture de viol et prévenir la violence faite aux femmes et aux minorités de genre.
Nous sommes reconnaissant(e)s du leadership de Mme Roy et nous saluons son courage pour avoir osé parler. Nous sommes impatient(e)s de travailler avec elle, avec l’administration de notre université et avec l’ensemble de la communauté pour éduquer et sensibiliser la population à la culture de viol.
En toute solidarité,
AEOD
AWARE
FEAJ, Ottawa
ANFDUO